A la une cette infos : le trafic automobile bientôt limité autour du centre piéton

Plusieurs villes françaises expérimentent déjà ce concept venu, principalement, d’Italie. À Rennes, qui a lancé l’expérimentation le 13 février dernier, l’accès en véhicule au secteur centre n’est possible qu’à certaines catégories d’usagers (avec ou sans justificatif selon les cas), des riverains aux véhicules de secours et sécurité en passant par les taxis, les livreurs, les clients des hôtels, les cycles et trottinettes, les commerçants, les transports de fonds, ceux qui se rendent à un rendez-vous médical… La vitesse est limitée à 20 km/h et la priorité donnée aux piétons.

Bornes d’accès

Le projet rochelais vise, de la même façon, à apaiser l’environnement immédiat du secteur purement piétonnier. Avec les spécificités du territoire et les équipements déjà en place. La « ZTL » va donc épouser le réseau, sous l’égide de la police municipale, des bornes rétractiles de contrôle d’accès des rues du Temple, Gambetta, de Cordouan, Pas du Minage, Gargoulleau… Certaines limitent déjà le passage des véhicules au quotidien, d’autres sont en sommeil.

Les véhicules qui n’ont rien à faire dans cette zone ne pourront plus y venir, les autres si

Les bornes seront partout dressées, 24 heures sur 24, sept jours sur sept, interdisant de fait tout trafic de transit dont souffre notamment la rue Villeneuve. « Les véhicules qui n’ont rien à faire dans cette zone ne pourront plus y venir, les autres si. » Un principe déjà appliqué depuis trois ans de manière saisonnière, avec le programme de « piétonnisation estivale » d’une vingtaine de rues mis en place le mercredi et le samedi.

Des badges seront distribués aux ayants droit (les riverains ayant une voiture devaient, jusqu’à présent, justifier d’une carte grise). Les voitures Yelo en autopartage, les professionnels de santé, les artisans, les services d’aide à domicile, etc. pourront toujours passer. Dans le cadre d’un règlement plus clair et harmonisé.

Un « changement de paradigme », indique Olivier Prentout, qui doit améliorer la qualité de vie des habitants et le confort des usagers des mobilités douces dans le secteur.

Le cas des livreurs

Reste le cas des livreurs et leur cohorte de fourgons et camionnettes. La réglementation en vigueur leur demande, aujourd’hui, d’avoir quitté le centre-ville à 11 heures. Mais dans les faits, bon nombre se mêlent à la circulation au-delà. La zone à trafic limité – qui n’est pas une zone à faible émission de CO2 (ZFE) – doit les amener à rentrer dans le rang. Même s’ils n’ont pas à présenter de badge pour accomplir leur mission. Ils pourront donc sortir de zone à trafic limité après 11 heures, mais pas y pénétrer.