Je viens de trouver ce papier sur le thème « l’automobile ». Avec régal nous vous en diffusons le plus fameux ci-dessous.
Son titre séduisant (l’homme qui a remplacé la Méhari… et la Rodéo !) est évocateur.
Sachez que l’auteur (présenté sous la signature d’anonymat
) est positivement connu.
Vous pouvez ainsi faire confiance à cette information.
L’encart a été divulgué à une date mentionnée 2023-04-22 11:00:00.
Voici lle « papier » :
Nous sommes en mai 1968. La France est paralysée par les grèves et la révolte gronde. Les usines Renault sont à l’arrêt, occupées par les travailleurs. Pourtant, la direction de la marque garde un œil sur la concurrence.
Alors que le pays est suspendu, Citroën présente au Golf de Deauville un véhicule de loisirs, découvrable avec une bâche et doté d’une carrosserie en plastique, la Méhari.
Avec sa carrosserie plastique, la Méhari arrive à convaincre là où la Renault 4 Plein Air est un échec.À Billancourt, on retourne à la planche à dessin.
La réponse à la Méhari
La difficulté pour un constructeur comme Renault est de fabriquer un véhicule de petite série en plastique sur une chaîne de grande série qui assemble de “vraies voitures”. On va donc confier à un certain Raoul Teilhol, patron d’ACL (Ateliers de Constructions du Livradois) la fabrication de la réplique de Renault, la Rodéo.
On lui colle un moteur de Renault 6 dégonflé à 27 chevaux. Pour offrir la gamme la plus large possible, on fait appel à un préparateur spécialisé dans les transmissions intégrales, Sinpar. Il sera chargé de concevoir les versions baroudeuses.
Un positionnement compliqué
C’est donc dans le Puy-de-Dôme que sont fabriquées les Rodéo. Mais cette fabrication par un sous-traitant à un coût. À sa sortie, la Rodéo débute à un prix de 10 347 F quand la Méhari se contente de 8400 F. On lui reproche également son style pour le moins original, un comble face à la Méhari de Citroën. Pourtant, les Français préfèrent la voiture des chevrons.
La Citroën se montre un peu plus rapide, passant la barre des 100 km/h avec son bicylindre de 602 cm3. La sortie d’une version Rodéo 6, plus puissante, n’y change rien, la Rodéo est un échec.
Chez Renault, on insiste
À partir de septembre 1981, la Rodéo 5 remplace la gamme Rodéo 4 et 6. Toujours 4000 F trop chère, elle ne rattrape toujours pas sa concurrente. En 1986, la nouvelle direction de Renault doit sauver le constructeur plombé par les dettes. Hors de question de s’encombrer d’une voiture produite ailleurs, qui ne se vend pas, sur un marché des voitures de plages qui n’a jamais décollé. Renault arrête les frais.
Citroën, qui n’en demandait pas tant, suit le mouvement et met fin à la production de sa Méhari. Il se sera vendu 145 000 Mehari pour moins de 60 000 Rodeo.
Un contrat avec Citroën
Raoul Teilhol n’est pas du genre à se laisser abattre. En 1986 il dépose son bilan, mais relance aussitôt la machine en passant un contrat avec Citroën. Les premiers résultats de cette alliance sont des C15 modifiés en pickup, allongés, en benne à ordure, en cellule isotherme ou encore en bétaillère. Raoul construit également des AX et BX Entreprise ou encore des C25 et 35 rehaussés.
Teilhol reprend le flambeau
Chez Teilhol, nouveau nom de la société ACL, on se prend à rêver. Les deux principaux acteurs du véhicule de loisirs partis, le petit constructeur pourrait reprendre le flambeau. Raoul Teilhol présente sa Tangara dès 1987, dotée d’un bicylindre 602 cm3 de Citroën. Plus cossue qu’une Méhari, tout en conservant ses aspects pratiques, elle semble convaincre la presse.
La carrosserie en polyester est dessinée et produite par Teilhol sur une base de 2CV, alors que de nombreuses pièces comme les feux de 205, ou les serrures de C15, viennent de la banque d’organes PSA. Le petit artisan peut même compter sur une homologation officielle du constructeur Citroën permettant de bénéficier du réseau des chevrons pour le service après-vente.
Tous les voyants sont au vert pour l’artisan, qui occupe désormais seul le marché des véhicules de plage.
Le succès est au rendez-vous
Les Teilhol sont bien construites et la société reçoit plusieurs centaines de commandes la première année, dont une de l’armée française portant sur 400 véhicules. Mais un gros nuage noir menace au-dessus de l’entreprise. Les normes vont bientôt condamner les Renault 4, Citroën 2CV et par conséquent, les Teilhol. Il faut développer une version de la Tangara équipée du moteur 1 124 cm3 de l’AX.
Toujours tournée vers l’avenir, la société développe également de nouveaux modèles sur la base du châssis de l’AX. La Theva, commercialisée en 1988, et la Tangara AX présentée au Salon de Genève en mars 1990.
Malgré de gros investissements, la société se porte bien.
Les banquiers tuent Teilhol
Malgré de belles perspectives, la bulle spéculative va avoir la peau de Teilhol. Les banquiers deviennent méfiants, et refusent de soutenir le développement de la société. En asphyxiant la société, les banquiers provoquent son dépôt de bilan le 21 mars 1990.
Rapidement, la société est liquidée. Depuis, toutes les tentatives de voitures de plage, comme Mega, Bolloré Bluesummer ou Citroën e-Méhari se soldent toutes par de cuisants échecs.
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