En parcourant internet nous avons découvert un post qui va vous plaire. Son thème est « l’automobile ».
Le titre (60 ans plus tard Ford défie toujours Jeep avec son Bronco !) parle de lui-même.
Sachez que l’écrivain (annoncé sous la signature d’anonymat
) est positivement connu.
Il n’y a pas de raison de ne pas croire du sérieux de ces révélations.
Nous sommes le 11 août 1965. Devant un parterre de journalistes américains.
Sur l’estrade, le chef de produit Ford, un certain Donald N. Frey ayant également travaillé sur la première Ford Mustang, s’approche du micro, en compagnie de Joe Hinrichs, président de Ford USA : « Nous avons beaucoup écouté nos clients. Ils veulent une nouvelle génération de véhicules performants, mais aussi amusants à conduire. Ils veulent un 4X4 de taille moyenne, qui ne fasse aucun compromis. Ils veulent un véhicule qui soit capable de s’aventurer bien au-delà de la ville. Ce véhicule, c’est le Ford Bronco ! »
Un concurrent pour Jeep
Pour comprendre les racines du Bronco, il faut revenir un peu en arrière, pendant la Seconde Guerre mondiale. En plus de ses autres productions de guerre, Ford est alors une des trois sociétés fabriquant des Jeep pour l’armée. Durant la guerre, ce sont ainsi 250 000 Jeep qui sortent des usines Ford.
Une fois la guerre terminée, ces Jeep finissent aux mains de civils qui les utilisent comme utilitaires, véhicules agricoles ou véhicules de plein air. Pendant une quinzaine d’années, Jeep va commencer à développer une gamme de véhicules 4×4 capables de passer partout. Un succès qui ne va pas plaire à Ford, qui compte bien reprendre les choses en main.
Un véhicule taillé pour les Américains
En 1962, Ford a commencé à sonder de manière approfondie les propriétaires de Jeep et d’International Harvester Scout, son concurrent, afin de définir ce qu’ils aiment ou non dans leur auto et à quoi pourrait ressembler le 4×4 idéal. Les résultats de cette étude sont compilés dans une note interne du 11 juillet 1963.
On reproche aux 4×4 existants leur inconfort, leur bruit et les vibrations que leur conduite entraîne. De plus, beaucoup d’utilisateurs, y compris les femmes, considèrent ces véhicules comme trop difficiles à conduire.
À l’opposé, les utilisateurs de 4×4 apprécient la puissance disponible, les capacités de franchissement et la taille de ces véhicules.
Un véhicule à tout faire
Le 23 octobre 1963, la direction de Ford accorde une ligne de crédit au projet Bronco et rédige une note de service intitulée “1966 GOAT” pour “Goes Over All Terrain”, en français “capable d’évoluer sur tous les terrains”.
Les premiers croquis du Bronco, datés du 24 juillet 1963, sont développés par le designer McKinley Thompson et montrent un véhicule aux formes carrées, avec des phares ronds caractéristiques et seulement deux portes. Une voiture qui va subir de nombreuses transformations avant sa commercialisation.
Le cahier des charges est en effet complexe. Le Bronco doit pouvoir faire office de berline familiale, de roadster sportif, de chasse-neige, de véhicule agricole ou de véhicule de secours. Il doit être conçu pour aller presque n’importe où et faire presque n’importe quoi.
Une légende qui travers les décennies
Initialement, le Bronco est proposé en trois styles de carrosserie, découvrable, pickup et Wagon deux portes. Le plus populaire sera le Wagon : avec un toit rigide sur toute la longueur et une banquette arrière, il est capable de transporter toute une famille. Armé d’un moteur de 105 ch, ce premier Bronco se montre solide et performant.
En 1978, le Bronco deuxième génération fait son apparition. Il s’agit désormais d’un modèle unique à trois portes et toit rigide amovible. Le succès est tel que les délais de livraison dépassent souvent les six mois.
En 1980, il évolue encore et reçoit des moteurs six cylindres pour compléter la gamme. L’Amérique se relève tout juste du choc pétrolier, et le Bronco s’adapte en consommant moins. Bon an mal an, le Bronco figure toujours sur la liste des véhicules de base de l’Américain moyen. Mais un événement va bouleverser le destin du Bronco.
La poursuite du siècle
Alors que le Bronco de cinquième génération se contente d’appliquer toujours la même recette du 4×4 polyvalent, et qu’on reproche à Ford l’absence de prise de risque, c’est un fait divers qui va propulser le Bronco sur le devant de la scène… ou plutôt sur les écrans télés des chaines info.
Le 12 juin 1994, Nicole Brown Simpson et Ron Goldman sont retrouvés morts, poignardés à l’extérieur du domicile de Nicole Simpson dans le quartier de Brentwood de Los Angeles. Dans les jours suivant ces meurtres, O.J. Simpson est recherché par la police. Le 17 juin, le célèbre joueur de football américain s’enfuit au volant d’un Ford Bronco blanc.
Rapidement, le véhicule est repéré. Toutes les télévisions du pays interrompent leurs programmes pour diffuser la course poursuite avec la police. Devant leur écran, 95 millions d’Américains retiennent leur souffle. Tout le pays est suspendu à l’issue de cette course poursuite.
Désormais, l’Amérique toute entière assimile le Ford Bronco à O.J. Simpson, une personne soupçonné de meurtre. Le Ford Bronco utilisé par O.J Simpson rejoint un musée du Tennessee spécialisé dans l’histoire criminelle du pays. Mais la carrière du Ford Bronco est brisée.
Un nouveau Bronco bientôt en France
Il faudra attendre 2021 pour le voir réapparaître. Après avoir repensé ses légendaires Mustang et GT40, Ford s’attaque au mythe Bronco et présente une toute nouvelle génération de son 4×4.
Il reprend le style caractéristique des premières générations et s’attaque toujours à son éternelle rivale, la Jeep Wrangler. Précision importante, ce nouveau Bronco devrait arriver en France d’ici 2023.
Bibliographie :
À travers l’Inde en automobile/21,(la couverture) .
Goélette Cardabela/Collection des livrets techniques de la goélette Cardabela/Version imprimable des leçons de la navigation,(la couverture) .
Pour lire en automobile/Comment on devient fou/02,Ouvrage .
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