Si les conducteurs hybrides rechargeables ne rechargent pas souvent leurs véhicules, ils conduisent effectivement des voitures à essence avec un poids de batterie supplémentaire qui ne contribue pas nécessairement à réduire les émissions. Maintenant, l’EPA s’adapte à cela.
Comme expliqué dans un article de blog de l’International Council on Clean Transportation (ICCT), un projet de règlement de l’EPA publié le 12 avril réduirait la quantité estimée de conduite électrique pour les PHEV aux fins du calcul des émissions de gaz à effet de serre.
À ce jour, l’EPA a accordé aux hybrides rechargeables le bénéfice du doute en matière de réglementation. Ces réglementations ont été rédigées en supposant que les conducteurs se branchent régulièrement et maximisent l’autonomie électrique.
Utilisation du mode électrique PHEV (crédit : International Council on Clean Transportation)
Mais une étude de l’ICCT de 2022 a révélé que ce n’était pas le cas. En utilisant les données sur le carburant autodéclarées du site Web Fuelly.com et les données sur les distances parcourues sans moteur provenant du California Bureau of Automotive Repair (BAR), les résultats ont montré que les kilomètres électriques réels parcourus par les hybrides rechargeables peuvent être de 25% -65 % de moins et consommation de carburant de 42 à 67 % de plus que les étiquettes autocollantes approuvées par l’EPA.
Pour tenir compte de cela, l’EPA commencera à l’avenir à supposer que les gens ne branchent pas autant leurs hybrides rechargeables, avec un « facteur d’utilité » plus faible dans les calculs d’émissions de la flotte qu’actuellement. Par exemple, un hybride rechargeable avec une autonomie électrique de 35 milles serait étiqueté comme étant à 45 % du chemin vers les émissions zéro carbone, contre 57 % actuellement. La règle proposée est actuellement dans sa période de consultation publique, qui se déroule jusqu’au 5 juillet.
Volvo XC90 2023
Les émissions excessives des hybrides rechargeables ont déjà été discutées. Une étude de 2020 de Transport & Environment a révélé que les hybrides rechargeables polluaient plus qu’on ne le prétendait, car ils n’étaient pas très utilisables comme véhicules électriques, manquant de puissance, d’autonomie et de temps de charge pratiques.
L’autonomie électrique limitée a rendu de nombreux hybrides rechargeables inutiles pour réduire les émissions, ce que la Californie vise à résoudre avec de nouvelles règles qui exigeront ce qui équivaut à des hybrides rechargeables de 50 milles d’ici 2035. Ces hybrides rechargeables seront essentiellement les seuls nouveaux voitures particulières éligibles à la vente dans l’état à ce moment-là.
L’Europe, quant à elle, a en fait envisagé de mettre fin tôt à l’ère de l’hybride rechargeable et de se lancer dans les véhicules électriques en raison de leurs effets douteux sur le monde réel. Une telle décision se produirait-elle un jour aux États-Unis ?