Voilà un éditorial que nous sommes heureux de signaler ici sur notre site. La thématique est « l’automobile ».
Son titre troublant (pourquoi leur nombre a explosé en cinq ans ?) est sans ambages.
L’écrivain (identifié sous le nom d’anonymat
) est connu et fiable.
Vous pouvez de ce fait donner du crédit à cette parution.
Sachez que la date d’édition est 2023-07-04 23:05:00.
Texte :
Tout conducteur de véhicule, y compris de trottinette électrique, a l’obligation de souscrire une assurance de responsabilité civile pour couvrir les dommages qu’il pourrait causer à des tiers.
À défaut, en cas d’accident, le Fonds de garantie des assurances obligatoires (branche du Fonds de garantie des victimes) indemnisera les victimes, mais se retournera ensuite contre l’auteur pour lui réclamer ces sommes.
Malgré ces risques, certains font l’impasse. Ainsi, 14 % des 18 à 30 ans reconnaissent avoir conduit sans assurance. Plus de 30 % des étudiants sont en situation de non-assurance routière.
Non-assurance, un fléau
La baisse du nombre de victimes des conducteurs non-assurés observée pendant la crise sanitaire, en ligne avec la réduction de l’accidentalité routière, n’est plus de mise. En 2022, le nombre des victimes prises en charge par le Fonds a progressé de 3,5 %.
La non-assurance est un fléau pour la collectivité qui en assume l’essentiel du coût via la contribution prélevée sur l’ensemble des assurés, qui alimente le Fonds de Garantie des Victimes. En 2022, le Fonds a versé près de 107 millions d’euros aux victimes blessées et proches de victimes décédées et poursuivi 15 000 conducteurs.
Pourquoi une surreprésentation des jeunes ?
Quelques chiffres clé témoignent de l’ampleur du problème. 47 % des responsables d’accidents corporels avaient moins de 34 ans et 41 % des jeunes non-assurés impliqués dans un accident n’avaient pas de permis de conduire.
L’importance du phénomène peut être expliqué par le manque de compréhension de la portée de l’obligation d’assurance routière et aussi par des comportements de délinquance routière de certains jeunes.
Une dernière explication tient dans le coût élevé de l’assurance pour les conducteurs novices (1 000 €/an en moyenne) en raison d’une sinistralité plus importante. Un coût parfois incompatible avec les ressources limitées de certains jeunes.
Des assurances moins chères ?
Le fonds de garantie des victimes estime nécessaire d’élaborer un plan d’action pour faire comprendre l’importance de l’assurance automobile obligatoire.
En lien avec tous les acteurs de l’automobile, il est nécessaire de sensibiliser les jeunes conducteurs en étudiant l’introduction d’une obligation d’information à l’assurance par les vendeurs professionnels de véhicules tout en renforçant les contrôles par les forces de l’ordre par le biais du fichier des véhicules assurés (FVA).
Enfin, il faudrait rendre l’assurance auto plus accessible aux jeunes conducteurs via une prise en compte, dans les dispositifs d’aide à la mobilité, de l’assurance obligatoire ; en lien avec les assureurs, le mécanisme de la surprime pour le jeune conducteur devrait aussi être débattu.
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